Qui était vraiment Sainte Hélène, mère de l’empereur romain Constantin ? Célèbre pour avoir contribué à l’édification des lieux saints chrétiens de Jérusalem, Hélène est une personnalité pieuse que l’on croise régulièrement sur des médailles de baptême ou de communion, mais son nom renvoie aussi aux fameux « médaillés de Sainte Hélène » de Napoléon.

Qui était Sainte Hélène ?

Sainte Hélène naît au IIIème siècle dans une région de l’actuelle Turquie. L’histoire raconte qu’elle est d’origine modeste et qu’elle travaille comme servante d’auberge, avec tous les sous-entendus possibles, quand elle rencontre l’empereur romain Constance Chlore, dit Constance Chlore. Le César s’éprend de la servante et décide d’en faire sa concubine. Elle donne plus tard naissance à Constantin, qui deviendra à son tour empereur romain à la mort de son père, au début du IVème siècle.

Présentée comme une femme pieuse, Hélène aurait d’après la tradition entrepris de voyager en Asie mineure et en Terre sainte, jusqu’à arrive à Jérusalem. Là, elle fonde l’Eglise du Pater Noster et la Basilique de la Nativité, qui comptent aujourd’hui parmi les plus vieux édifices chrétiens au monde. La légende raconte surtout qu’au cours de ses travaux, Sainte Hélène met au jour les reliques de la Passion du Christ et la Vraie Croix, celle sur laquelle Jésus Christ a été crucifié.  Par cette découverte, Hélène aurait donc non seulement participé à la construction de la Jérusalem moderne, mais aussi initié le phénomène des pèlerinages en Terre Sainte.

La représentation de Sainte Hélène

Sainte Hélène est souvent représentée sous les traits d’une impératrice, avec la stature et les vêtements correspondant au titre. Elle tient généralement dans la main un objet évocateur des reliques du Christ et de ses réalisations en Terre Sainte : une croix, des clous ou une maquette d’église. Sainte Hélène est une bâtisseuse, mais aussi celle qui sait exhumer les trésors du sol. Il était donc logique qu’elle devienne la sainte patronne des archéologues et des marchands de clous…

Les médaillés de Sainte Hélène

Si la médaille de Sainte Hélène convient très bien pour un baptême ou un cadeau de naissance, l’histoire la retient également comme la première médaille commémorative française, au sens d’une récompense remise à tous les participants d’un événement donné.

Sa création en tant que médaille commémorative remonte au XIXème siècle. Napoléon, depuis son exil sur l’île de Sainte-Hélène, décide de récompenser l’ensemble de ceux ayant combattu lors de ses campagnes militaires. Il leur lègue par testament la moitié de son patrimoine privé. Son neveu Louis-Napoléon Bonaparte, futur Napoléon III, choisit d’honorer cette disposition en créant une médaille commémorative ornée du profil de son défunt oncle. Environ 450 000 soldats de toute l’Europe auraient reçu la médaille de Sainte-Hélène voulue par l’Empereur.

La fête de Sainte Hélène

De par ses origines, Sainte Hélène occupe une place particulière dans la tradition orthodoxe, qui la fête le 21 mai, en même temps que l’empereur Constantin. Les catholiques célèbrent quant à eux la Sainte Hélène le 18 août.